Mots composés : animaux bavards et humains étranges !
13 juin 2024 - Les 40 règles de base d'orthographe, Les fautes d'orthographe les plus fréquentesMots composés : quelles règles étranges !
Dans une belle forêt, vivait un groupe d’amis animaux : un lapin nommé Léon, un renard nommé Rufus, un écureuil nommé Émile, un hérisson nommé Hugo, et une taupe nommée Thérèse. Au hasard des rencontres, ils aimaient bien, de temps en temps, discuter de leurs aventures récentes, ou de ce qu’ils avaient vu ou entendu de la part des hommes qui, c’est bien connu, sont quand même des animaux bizarres !
Ce jour-là , plusieurs d’entre eux avaient constaté, un peu par hasard, que ces hommes, justement, avait l’air de se compliquer la vie avec des règles, qui semblaient très étranges, à propos des noms composés au pluriel.
Le lapin curieux…
Léon, le lapin curieux, commença la conversation : « Je sautillais par-ci par-là , et voilà que j’arrive jusque dans la clairière. Et là , j’ai vu des gens déjeuner sur l’herbe. Ils ont ouvert une bouteille avec un tire-bouchon. Enfin… quand je dis une bouteille… en fait, ils en avaient plusieurs, et donc plusieurs bouchons à tirer. Ils se sont partagé le travail puisqu’ils avaient plusieurs tire-bouchons ! Et en partant, ils ont oublié des timbres-poste dans l’herbe ! Enfin… c’est mieux que les papiers gras qui qu’ils nous laissent en général ! »
Le renard malin…
Rufus, le renard malin, fronça les sourcils. « Des tire-bouchons… Des timbres-poste… un jour, je me souviens que j’ai entendu des hommes en parler. Ils appellaient cela des mots composés, et ils prenaient ces deux-là comme exemple, justement. Un tire-bouchon, bouchon est au singulier, mais des tire-bouchons… Eh bien ! Bouchon est au pluriel puisqu’il va falloir tirer plusieurs bouchons !
« Et tirer, qu’est-ce qu’il devient ? » dit Léon en bougeant les oreilles…
Rufus, le renard malin, prit son air de savant (il adorait ça !)… « Mais, tirer, c’est un verbe, petit lapin ! Il ne se met pas au pluriel ! Ah ! Avec les mots composés, les hommes adorent se compliquer la vie. Il faut qu’ils réfléchissent. Tiens, tu m’as dit qu’ils avaient oublié des timbres-poste… un timbre-poste, des timbres-poste… au pluriel, il y a plusieurs timbres, mais il n’y a toujours qu’une poste ! Tu sais, pour le pluriel des mots composés, il faut réfléchir avec ta petite tête de lapin, mon lapin ! »
L’écureuil savant…
Émile, l’écureuil savant, sauta d’une branche pour les rejoindre. « Et oui, Rufus, on dit bien des timbres-poste ! C’est parce que « timbres « est un nom qui peut être au pluriel, mais « poste » reste singulier, même s’il peut y avoir plusieurs bâtiments dans le pays ! D’ailleurs on les entend toujours dire… je vais à la poste… alors… »
« Voilà ! » Rufus le renard prenait un air de plus en plus savant… « Tiens, mon petit lapin… je vais t’expliquer autre chose… la ferme, là -bas, au coin du bois… je vais souvent faire un tour dans la cour, pour voir si, par hasard, il n’y aurait pas une poule sortie du poulailler… bon, passons… et, posé sur le rebord d’une fenêtre, il y a un garde-manger. Alors, garder, et manger, ce sont deux verbes, mon cher ami ! Et ils ne se mettent donc pas au pluriel ! Un garde-manger, des garde-manger ! Tu as compris ? Parmi les règles du pluriel des mots composés, celle-ci me semble assez claire »
Le petit hérisson timide…
Hugo, le petit hérisson timide mais très observateur, prit la parole : « Moi, je suis allé près du ruisseau. L’herbe est fraîche, et on y trouve facilement des petits insectes vraiment délicieux ! Et là , sur le chemin qui longe le ruisseau, j’ai vu un vélo avec un porte-bagages. Un porte-bagages… c’est bien un mot composé, non ! »
« Bien sûr, Hugo ! »
« Oui, et alors ? »
C’est Léon, le lapin, qui intervient, tout fier de ses nouvelles connaissances ! « Mais, c’est comme les tire-bouchons, voyons ! Porter, c’est un verbe, mais des bagages, il y en a toujours plusieurs ! Alors bagages, bien sûr, c’est au pluriel, toujours ! Un porte-bagages, des porte-bagages ! » Et, en redressant les oreilles, il ajoute, très fier « Hum, tout le monde sait ça ! ». Ce qui vexe un peu Hugo, le petit hérisson timide…
Rufus, le renard malin, intervient encore prenant un air de plus en plus malin « Et les gardes-chasse alors ? Garder, c’est un verbe ! J’ai vu plusieurs hommes qui surveillaient la forêt hier. »
Émile, le petit écureuil, se met à sauter sur place vivement… « Ah, non ! Ça, c’est un piège ! Garde, dans ce cas, ce n’est pas le verbe garder, et tu le sais très bien ! C’est le garde, ce sont les gardes, des hommes que tu connais très bien puisque tu passes ton temps à les fuir ! Alors, hop… un garde-chasse, des gardes-chasse, ces hommes qui gardent toute une partie de la forêt que les hommes appellent « une chasse ». Pour y exercer une drôle d’activité, quand même, entre nous… »
Les amis ont continué ainsi de discuter, joyeux et très animés ! Chacun avait une histoire à raconter, et, avec leurs histoires, ils ont vu petit à petit toutes les règles d’accord des mots composés, sans même s’en rendre compte !
La taupe myope…
À la fin de la journée, Thérèse, la taupe myope, qui écrivait très bien, proposa : « Pourquoi ne pas écrire toutes ces règles et les histoires que nous avons racontées ? Un petit livre de règles et d’aventures ! Ça pourrait aider des petits humains ! »
Le petit livre…
Quand il y a un verbe, il reste tel qu’il est (tire-bouchons) et quand il y a deux verbes, c’est pareil (garde-manger) mais, quand il y a un nom avec, il faut réfléchir pour savoir s’il peut se mettre au pluriel (les bouchons, les tire-bouchons, les bagages, les porte-bagages…) ou si, par hasard, il se met jamais au pluriel (la poste, timbres-poste, la vaisselle, lave-vaisselle !),
Et puis, bien sûr, quand il y a un adjectif, celui-ci peut se mettre au pluriel. Les basses-cours (un adjectif et un nom).
En fait, c’est un vrai jeu, le pluriel des mots composés !
Une autre fable d’orthographe, une autre chanson ?
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